Musique : Radio Elvis (Colin Russeil, Manu Ralambo, Pierre Guénard)
Paroles : Pierre Guénard
Bleu nuit / Synesthésie - Solarium - La route - La force - Les moissons - Caravansérail - Juste avant la ruée - Passé, le fleuve - Au loin les pyramides - Par les ruines
Au large du brésil, le continent
C’est un peu comme le feu / Ça n’y ressemble pas / Le bûcher est en toi / Il descend la rivière
Kaspar au huis clos / De tes nuits sans sommeil / Des barques glissent sur l’onde / De tes révélations
Elles fomentent en secret / Des coups d’état des crimes / Et voudraient en silence / Ta seule reddition
Kaspar au huis clos / De tes nuits sans sommeil /Tu sens que quelque chose se passe / Que c’est la vie sauvage en toi / Et toi
BLEU NUIT / Il se peut que ton corps
SYNESTHÉSIE / Reprenne des couleurs
C’est un peu comme le feu / Ça n’y ressemble pas / Ton souffle est un peu court / Il te prend c’est tant pis
Et toi: «Pourquoi sommes-nous là? / Nous n’arrivons à rien! / Pourquoi sommes-nous là? /Nous n’arrivons à rien!
Pourquoi sommes-nous là? /Nous n’arrivons à rien!
BLEU NUIT / Il se peut que ton corps
SYNESTHÉSIE / Reprenne des couleurs
C’est un peu comme le feu / Ça n’y ressemble pas / Cette sensation de perte / Au matin qui te blesse Kaspar
Qu’y avait-il de plus / À saisir de l’instant / Que ses deux yeux de soie / Qui t’enrobaient de leur
BLEU NUIT / Il se peut que ton corps
SYNESTHÉSIE / Reprenne des couleurs
BLEU NUIT / Il se peut que ton corps
SYNESTHÉSIE / Reprenne des couleurs
BLEU NUIT / Il se peut que ton corps
SYNESTHÉSIE /Reprenne des couleurs
Solarium / Premiers jours de printemps / Alignons les déserts / Faisons le point sur nos
Révélations
Déjà les choses t’échappent / Tant le départ est proche / Autour de toi s’écroule / Ce que tu croyais là
Solarium / Immobile en surface / Voyage au bout d’un monde / Le moindre bruit s’efface / Tant l’étendue est vaste /
Et n’être plus qu’une ombre / La menace d’un vestige / Autour de toi s’écroule / Ce que tu croyais là
Solarium / Et là tu sens c’est la / Chaleur qui te prend / Et là tu sens c’est la / Hauteur qui te prend
C’est l’heure où l’on se presse /Pour rassembler nos fièvres / Les porter à nos lèvres / En un geste premier
Le son et la lumière / S’imposent à ton éveil / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe
Est-ce le vide qui s’avance / Ou l’instant qui nous guide / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe
Ces rives ont trop longtemps / Été soumises à nos absences
Ces rives ont trop longtemps / Été soumises à nos absences
Ces rives ont trop longtemps / Été soumises à nos absences
Solarium / C’est l’heure où l’on se presse
Pour rassembler nos fièvres / Les porter à nos lèvres
En un souffle premier / Fondus à la lumière
En ordre après la fuite / Ces rives ont révélé le sens
Qui se cachait là
Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe /Là, quelque chose existe
Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe
Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe / Là, quelque chose existe
Solarium / Premiers jours de printemps / Alignons les déserts / Faisons le point sur nos
Révélations
Je ne t’oublierai jamais / Criais-je sur le départ
Et la nuit s’est levée / Nous blessant au hasard
Pour me perdre un peu plus / Pour nous perdre un peu plus
Un à un les mirages s’éteignaient / Ne laissant sur la pierre que la soif et
À mesure que la vie s’éloignait ma voix / Perdait de sa
Force
Les dunes se déplaçaient / Balayaient mes repères / Laissant à découvert la route
Parsemée d’ossements / j’essayais doucement / De contenir les vents
Et l’orage s’avançait / Nous faisant chevaliers / De ses légions fantômes
J’ai trop longtemps marché / Dans les pas d’un cyclone
Un à un les mirages s’éteignaient / Ne laissant sur la pierre que la soif et
À mesure que la vie s’éloignait ma voix / Perdait de sa
Force
Les dunes se déplaçaient / Balayaient mes repères / J’ai prononcé des mots
Que je ne connaissais pas / Jamais si proche de moi que sur / Les chemins de l’errance
Et le jour est tombé / Comme on secoue les draps
Promis à d’autres soifs / J’ai rebroussé chemin
Le sable coulait de mes mains / Tu vois
Je ne t’ai pas oubliée tu vois / Je ne t’ai pas oubliée tu vois
Je ne t’ai pas oubliée
La route a enfin retrouvé / L’éclat des heures premières
Les ossements recouverts / J’ai pu enfin relâcher les vents
Du fond des journées / Passées à marcher
En bordure du lac
À remâcher les rives
À grands coups de lattes / Essayer de garder le cap sur
Les eaux du lac
Car ces rives-là charrient / Des ombres malignes
Qui t’entraînent et te gardent dans
Les eaux du lac
La force est à ceux qui / Au récif, amoureux,
Savent rester maîtres d’eux et loin
Des eaux du lac
La force est à ceux qui / Restent maîtres d’eux
Regarde-la / Sauvage la
Sensation du début / Ne se laisse plus monter
Comme à l’heure des premières crues / Qui te faisaient chanter
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Et le vent a soufflé / Soulevé des montagnes
De poussière dévoilé / Des continents perdus
Des parfums en sommeil / Des corps inachevés
Qui te faisaient chanter / Qui te faisaient chanter
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Et les mois sont passés / Comme un souffle fragile
Sans même nous affoler / Les vents qui nous battaient
Nous dérobaient à ceux / Qui pourtant nous aimaient
Et nous faisaient chanter / Et nous faisaient chanter
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
La moisson est finie / J’ai passé la récolte
À cesser d’ignorer / Qu’elle est ce que nous sommes
Et qu’on se passe en elle / Comme elle se passe de nous
Et qu’on se passe en elle / Comme elle se passe de nous
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Ola Ola Ola / Tout doux tout doux / Ralentis un peu
Trouverai-je l’alchimie / Dans les odeurs de thé / Et les vents parfumés / Qui peuplent mon sommeil
Laissons-nous glisser sur / L’onde qui nous parcourt / De part en part / Jusque dans l’ombre / De part en part
Dans la rumeur des foules / Et les langues déliées / Qui lézardent les murs / Et forment le
Caravansérail
Caravansérail
Laissons la mesure / De ce que nous sommes / Au nombre de pas donnés
Caravansérail
Caravansérail
Laissons la mesure / De ce que nous sommes / Au Caravansérail
Et soudain c’est à l’aube / Qu’un peuple de sourires / Embaume nos lèvres de / Coutumes en un souffle
Embaume nos lèvres au /
Caravansérail
Caravansérail
Juste avant la ruée / La razzia prend son souffle dans nos yeux
Car nos mains ne suffisent pas / À dérober la grand’ plaine
Les saumons aux roseaux sauvages / Et les hauts plateaux bleus / Peuplés d’oiseaux magiques
Juste avant la ruée / La rage est l’ornement de nos cris / Car nos voix ne suffisent pas / À dérouter les géants
La fièvre et la folie / Soulèvent à elles seules / Des légions de soupirs
Juste avant la ruée / Nous sanglotons dans un profond silence
Tant la conquête est longue / À nous livrer ses secrets
Des milliers de cavaliers / Suent de leur effort / Pour se tenir bien droit
Juste avant la ruée / Ils lèvent les yeux au ciel / Les baissent sitôt levés / Tant le ciel est lourd
Quand la nuit au harpon / Traque ses lumières sans fond / S’en remettre au clocher / À la chaleur du ciel
Comparable à celle de Pompéi / Qui vit naître / Ce long désert de cendres / Que l’on sut me laisser
Passer le fleuve / Longer les canyons
Passer le fleuve / Gagner les hauteurs
Quand la nuit au harpon / Traque son gibier-sanglot / De sang froid redonner sa peau / À la chaux des murs blancs
Comme au lointain Mexique / Éveillé aux mélopées sauvages / Comme pour atteindre / Les hauts pans célestes
Passer le fleuve / Tomber les hauteurs
Passer le fleuve / Gagner les montagnes
Quand la nuit au harpon / Traque ses lumières sans fond / S’en remettre au clocher / Au vertige de l’oiseau
Le plongeon est aisé / De chair et d’os / Ou bien de rouille / Peu importe la vie
Pourvu qu’elle soit douce
Passer le fleuve / Larguer les hauteurs
Passer le fleuve / Tomber les montagnes
D’un pas léger / Longer les épreuves
D’un pas léger / Devenir géant
Passé, le fleuve / Gardera nos pas
Des colonnes de fumée / Filtraient quelques lueurs
Au loin les pyramides même si / Ce n’était pas l’Égypte
J’avais le regard humide / De ceux dont les cris
Perdus sur un Nil / N’atteignent au fond que les cryptes
Au loin les pyramides / Le cours de mes tranquilles
Au loin les pyramides / Le cours de mes tranquilles
Des colonnes de fumées / Filtraient quelques lueurs
Nous n’avions plus qu’à / Retrouver dans les cendres
La somme de nos reliques / Un sens aux hiéroglyphes
Mais toujours toujours toujours
Au loin les pyramides / Le cours de mes tranquilles
Au loin les pyramides / Le cours de mes tranquilles
Et aujourd’hui encore / Nos pas lorsqu’ils passent
Savent nous montrer / La voie de nos luttes
Et aujourd’hui encore / Nos pas lorsqu’ils passent
Savent nous laisser / Quelques traces de lutte
Au loin les pyramides / Le cours de nos tranquilles
Au loin les pyramides / Le cours de nos tranquilles
Au loin les pyramides / Le cours de nos tranquilles
Au loin les pyramides / Le cours de nos tranquilles
La mer a laissé en partant / La carcasse d’un léviathan / Il n’ y a plus qu’ à attendre
Que le soleil rappelle à lui ses eaux sèches / Et que la nuit s’ abatte sur nos têtes / Il n’y aura plus qu’ à marcher
C’ est le jour des noces / Je reviens par les ruines
C’ est le jour des noces / Je reviens par les ruines
Je traverse les colonnes d’un temple / qui
Hier encore me voyait courir / Il n’ y a plus qu’ à attendre
Et je sens dans mon cou ce vent frais / Qui dévale la colline où je cours
J’en entends même la rumeur
C’ est le jour des noces / Je reviens par les ruines
C’ est le jour des noces / Je reviens par les ruines
La mer a laissé en partant /La carcasse d’un léviathan / Il n’ y a plus qu’ à vieillir
Des poissons volants / S’affichent à ma fenêtre / Je n’ai jamais mangé / Pareil été
C’est le mois de juillet / La tempête s’est calmée / Pour aller se distraire / Sur d’autres hémisphères
Et le Brésil au loin / Fait chanter ses sirènes / Qui rôtissent leur queue / Sur des récifs d‘ or
Dormez matelots / Sur le pont de vos rêves / Le soleil est là-haut / Qui réchauffe vos os
Dormez matelots / Sur le pont de vos rêves / Le soleil est là-haut / Qui réchauffe vos os
Bientôt la terre de feu / Dévoile ses fumées / Le Cap Horn à passer / Mais nous verrons demain
Si nous avons toujours envie / Mais nous verrons demain / Si nous avons toujours envie
Nous sommes arrivés en vie / Juste quelques milliers de singes
Mon navire envahi / Regardez-les boire tout mon vin
Et la barbe des marins / À mes pieds forme l’écume
Ils sont morts vague après vague / Pour gagner le continent
Une île enfin décidée / Du brouillard a surgi
Ivre de canopée / Un toucan a bondi
Coco à l’horizon / Et la nef qui prend l’eau
il nous faudra un jour débarquer / Ou nous pourrions toucher le fond
Et la barbe des marins / À mes pieds forme l’écume
Ils sont morts vague après vague / Pour gagner le continent
Et la barbe des marins / À mes pieds forme l’écume
Ils sont morts vague après vague / Leur mémoire s’emmêle à mes lacets
Mes lacets à mes mollets / Mais à l’heure de débarquer
Ce souvenir à mes pieds / Serait-ce un enfant comme un clou en plein sol
Ou juste un coup de poing / Qui regarde sans sommeil
Les cargos s’éloigner / Les cales pleines de conquêtes
Les cales pleines de continents / Serait-ce un enfant comme un clou en plein sol
Ou juste un coup de poing / Dressé aux falaises / Toujours à mes pieds / Dressé aux falaises
Toujours à mes pieds / Dressé aux falaises / Comme un coup de poing / Dressé aux falaises
Dressé aux falaises
Il nous faudra un jour débarquer / Et puis tout oublier
Pour enfin débarquer / Et puis tout abandonner
Pour enfin débarquer / Les morts et les vivants
Vague après vague / Pour enfin débarquer
Sur le Continent
Nous sommes arrivés en vie / Juste quelques milliers de singes
Ce souvenir engourdi / Oh! Allez... Laissez-les boire tout mon vin
À quoi bon les océans / À quoi bon les tropiques / À quoi bon prendre la mer / À quoi bon l’envol d’un toucan
Agir Agir / À la colère des Dieux / Agir Agir / À la colère des Dieux
Mettre un pied à terre / Et comme une île / Se laisser submerger